Ce projet, dont l’idée est venue en juin 2010, est conçu comme le prolongement naturel du « Projet culturel pour les Secondes », qui a permis en 2009-2010 à tous les élèves de Seconde, générale ou professionnelle, d’assister gratuitement à un spectacle par trimestre dans l’une des structures culturelles de la ville de Reims.

   Il concernera en 2010-2011 les quatre premières du lycée général et technique : filières S et ES d’une part, GC et GE d’autre part.

   Il permettra à ces classes d’assister à deux représentations théâtrales, conformément à l’esprit des Instructions Officielles pour la classe de Première et dans le prolongement de l’objet d’étude obligatoire : Le théâtre, texte et représentation.  Il aidera les élèves concernés à mieux se préparer aux Épreuves Anticipées de Français. Plus largement, il contribuera à leur formation culturelle, artistique, en leur donnant des références supplémentaires.

Programmation

1/ Mille francs de récompense de Victor Hugo à la Comédie

   Durée : 3h15 avec entracte

2 groupes : Mardi 23 novembre à 20h30

                         1ESSpo + 1SSpo

       Mercredi 24 novembre  à 19h30 

                         1GC1 + 1GCGE

2/ Les Acteurs de bonne foi de Marivaux à la Comédie

Durée : 1h20

2 groupes : Mercredi 26 janvier à 19h30

                         1ESSpo + 1SSpo + quelques élèves des deux autres classes.

       Jeudi 27 janvier à 19h30  

                       1GC1 + 1GCGE – quelques élèves

Deuxième représentation demain et après-demain. Rendez-vous à La Comédie entre 19h et 19h15

Extrait de la présentation :

Serions-nous tous de grands hypocrites ?
Le mot hypocrite, en grec, désignait des comédiens de théâtre… Or, dans Les Acteurs de bonne foi, Marivaux nous suggère l’inverse : seule la scène de théâtre ferait tomber les masques sociaux.
Un valet et une maîtresse inventent, chacun pour leur entourage, une pièce de théâtre dont les acteurs principaux sont leurs amis. Les incitant à improviser librement, voire même les invitant à mentir aux autres, les langues vont se délier et les coeurs se confier librement. Le jeu théâtral, que l’on croyait mensonger, se révèle d’une cruelle vérité. Tandis que le jeu social, principalement  organisé par l’argent, est démasqué.
 Comédie en un acte, réflexion abyssale sur les rapports entre fiction et réalité, ce marivaudage est d’une intelligence malicieuse. Dernière pièce de Marivaux, elle surprend par sa fraîcheur quasi adolescente. On y retrouve des thèmes éternels : la violence du désir amoureux et la puissance de l’argent.
 S’il y a une dénonciation sociale, pas de message moral chez Marivaux, et le sens s’échappe sans cesse dès qu’on cherche à le définir. Jean-Pierre Vincent, metteur en scène représentatif de toute une génération, avait monté cette pièce il y a exactement trente ans. Avec cette nouvelle création, il souhaite « tenter une autre intervention sur le texte, qui élargisse son écho à travers le temps, sans sacrifier son éblouissante simplicité. »